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SEANCE  DU SAMEDI 16 AVRIL 2005 -Soir

20h30 - Les couleurs de la mémoire - Vietnam  ____________________________________________
Diaporama de JP Simon (8mn).

Pour vivre libre Trân Van Tâi doit fuir sa terre natale. Sur la toile, ses pinceaux restituent son Viet-Nam éternel.

20h45 - Ultima Cordillera au coeur des tempêtes  - Chili _____________________________________
Film de Christian Clot (26mn).

Au point de rencontre de deux océans, l'Atlantique et le Pacifique, se dresse comme un dernier sursaut des Andes, une ultime Cordillère: la Cordillera Darwin. Dans ce massif montagneux hostile et méconnu de la Terre de Feu chilienne, trois alpinistes franco-suisses, Christian Clot, Karine Meuzard et Raphaël Escoffier ont décidé de monter une expédition d'exploration. Une expérience hors du commun, entre rêve et réalité, qui a mené les trois protagonistes à la rencontre d'un milieu où les forces de la terre font vivre l'enfer autant qu'une puissante poésie

Retrouvez Christian Clot et Karine Meuzard sur leur site:  www.ultimaterra.net

Karine et Christian sont également les auteurs d’un livre : “Amérique du sud, solitude des terres extrèmes” relatant  la traversée à deux,

à pied et à la voile des milieux les plus extrèmes du continent sud-américain

21h25 - Une journée particulière dans la vie de Wado - Ethiopie _______________________________
Film de Patricia Ondina et Jean Jacques ABRIAL (20mn).

ENTRACTE

D'abord ce fut un simple chant d'accueil, un chant de bienvenue, comme le peuple Hamar sait toujours le faire dans la basse vallée de l'Omo....
Dans cette mythique région du Rift Africain, berceau dit-on de l'humanité, vivent 30.000 Hamars depuis des temps immémoriaux. Les hommes ornent leur corps de peintures rituelles et se coiffent d'argile, les femmes se parent de perles, de bijoux et d'ocre rouge. Depuis toujours les jeunes hommes doivent accomplir les rites de passage pour se voir reconnus dans leur statut d'adulte. Nous suivrons l'un d'entre eux, Wado, dans une journée qui est certainement l'une des plus importantes de sa jeune vie. L’occasion pour nous de découvrir un peu des richesses anthropologiques et des splendides paysages d’une Ethiopie bien méconnue.

Ce pays devait nous réserver encore bien des surprises : la verdeur estivale inattendue d'une grande partie de son territoire, soumis à 6 mois d'incessantes pluies de mousson, quand nous n'avions imaginé que déserts et aridité; la grande diversité des productions agricoles au centre du pays, alors que nous n'entendions parler que de famines. Beaucoup de contrastes rassemblés au coeur d'un même territoire, et beaucoup de questionnements...

22h15 - Les Chemins de la liberté - de la Sibérie à l’Inde ____________________________________
Film Sylvain Tesson et Nicolas Millet (52mn).

Au départ de cette aventure,  le livre de Salvomir Rawicz, Polonais envoyé par Staline dans un camp de Sibérie,  au cœur de l’hiver 1940-41, comme 4000 autres bagnards. Avec un petit groupe d’hommes, il parvient cependant à s’évader de l’enfer du goulag, et raconte dans un ouvrage paru en 1956, qui s'intitule "A marche forcée", son extraordinaire épopée vers la liberté, plus de 6000 km à pieds,  du cercle polaire à l’Inde, sans aucune connaissance du terrain, dans d’effroyables conditions. Mais, à la sortie de son livre, Rawicz doit faire face à la suspicion que suscite son extraordinaire aventure, dont on lui reproche les imprécisions. Une histoire trop héroïque, trop inhumaine, trop impensable. Il choisit alors le silence, et ne participera plus à la polémique.

Ce témoignage est, il est vrai, malvenu dans le contexte d'une époque, où on ne sait encore rien des camps d'internement de Sibérie,  où Soljenitsyne est toujours  enfermé

Sylvain Tesson   a quant à lui toujours été fasciné par le livre de Rawicz, qu'il dit connaître par coeur. Près de 50 ans après sa publication, il décide de refaire le chemin parcouru par l'auteur et  tous les évadés des camps de Sibérie. Pendant 8 mois, il parcourt à son tour les 6000 kilomètres

de cette fuite éperdue, à pied, à cheval ou à vélo, en refusant tout moyen motorisé.Changeant de latitude et passant de la taïga Sibérienne, aux steppes Mongoles, du désert de Gobi, au plateau Tibetain, et finissant sa course dans le golfe du Bengale. L'essentiel n'est alors plus de savoir pour lui si Rawicz a dit vrai, mais bien plus d'honorer la mémoire de tous les évadés et bêtes traquées de l'Histoire.

Sylvain Tesson a publié fin 2004    aux éditions Robert Laffont  "l'Axe du loup" (de la Sibérie à l'Inde sur les traces des évadés du Goulag).

 

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