Séance du samedi 16 mars 2013 - Après-midi
14h30 - Bangladesh rickshaw
Bangladesh__________
Projection numérique Haute Définition de Jean-Louis Massard, (20 mn).
A 45 ans, au cours de l'hiver 2008-2009, Jean-Louis Massard a sillonné pendant six mois les routes du Bangladesh, puis de l'Inde, au guidon d'un cyclo-rickshaw, un vélo taxi du sous continent. Cette expérience unique, est aussi une façon pour lui de rendre hommage aux rickshaw-wallahs, leurs conducteurs et de découvrir le mode de vie de ces gens méprisés.
Un jour d'octobre 2008, Jean-Louis Massard débarque à Dhaka, capitale emblématique des rickshaws. Il y rencontre Mustaffa, paysan du nord du pays devenu rickshaw driver dans la banlieue de Dhaka. Il décide d'acheter un cyclo-rickshaw pour appréhender plus encore le quotidien de ces hommes. Sur les routes en compagnie de Mustaffa, il s'immerge dans un univers mal connu et découvre un pays magique, bouillonnant, surprenant, à mille lieux des clichés qui lui collent à la peau.
Jean-Louis Massard a publié aux éditions "Les deux encres" Bangladesh RickshawPréface Claude MarthalerRetrouvez le sur son site : http://www.carnet-rickshaw.com
15h10 - Journal de la Mer d’Arabie, du Yémen à l’Inde, dans le sillage des dhows
du Yémen à l'Inde _______
Film Haute Définition de Claire et Reno Marca - (52 mn)
Partis en 2010 sur l’île merveilleuse et méconnue de Socotra, au large du Yémen, Claire & Reno Marca y découvrent par hasard les dhows, d’énormes boutres en bois qui assurent le transport marchand d’une rive à l’autre de la mer d’Arabie.
Piqués par le caractère extraordinaire de ces bateaux qui demeurent, depuis le commerce des épices, les derniers héritiers traditionnels des échanges séculaires entre l’Afrique, l’Arabie et l’Inde, ils décident de remonter leur route pour trouver le lieu où ils seraient encore fabriqués.
Ils suivent pour cela les côtes de l’Arabie, traversant le Yémen, le Sultanat d’Oman pour arriver à Dubaï où les dhows côtoient de manière surréaliste les gratte-ciel futuristes. De là, ils embarquent sur un cargo et traversent l’Océan Indien pour atteindre l’Inde où, à moto et après six mois d’aventures, ils découvrent enfin les fabuleux chantiers de dhows…
Avec ce reportage illustré (Ed. La Martinière) et ce film qui retracent leur aventure, Claire & Reno Marca témoignent des innombrables échanges culturels, commerciaux et humains millénaires autour de la mer d’Arabie, dont ces hommes et ces bateaux sont les derniers représentants.
Les spectateurs de Partances ont découvert Claire et Reno Marca en 2011 et ont pu admirer les oeuvres du graphiste exceptionnel qu’est Reno.
En mai 2000, Claire et Reno Marca partent en prenant la route comme on prend la vie, à bras le corps. Ils ont alors 26 ans.
Une fois en chemin, l'envie de partager tout ce qu’ils vivent au quotidien les hante rapidement. Le livre, et les exceptionnels dessins de Reno, deviennent alors leur meilleur outil de transmission de tant d'histoires vécues de l'Afrique au Pacifique.Car bien au delà d'une aventure subjective et personnelle, le voyage est peu à peu devenu le miroir d'un monde bien différent de celui qu’ils pensaient connaître. A l'écart des clichés et des préjugés, ils découvrent la simplicité, la générosité et la fraternité. La misère et les douleurs sont aussi là mais la joie et l’optimisme également.De retour de ces trois années d'aventures continues, Ils réalisent un premier récit illustré (3 ans de voyage, Éd. de La Martinière), plusieurs fois récompensé. Ils poursuivent, voyages et livres, entre Madagascar, l'Algérie et plus récemment le Yémen ou l'Inde.
Dessinateurs, illustrateurs, auteurs, voyageurs... ? Un peu de tout cela à la fois. Aujourd'hui ils ont fait de leur passion commune pour les livres, les rencontres et les horizons lointains, un mode de vie. Ils travaillent en binôme pour l’édition et la presse de voyage, toujours soucieux de mettre en avant, à leur manière, la poésie et l’humanité d’un monde trop souvent déprécié.
Leur nouveau livre vient de sortir (Ed. de La Martinière)
Journal de la Mer d'Arabie, Voyage du Yémen à l'Inde dans le sillage des dhows
Retrouvez les sur leur site :www.reno-marca.com
ENTRACTE
16h40 - Le thé ou l’électricité
Haut Atlas marocain________
Film Haute Définition de Jérôme Le Maire (93 mn)
Dans ce documentaire tout à fait exceptionnel, Jérome Le Maire nous emmène à Ifri, un petit village perdu et enclavé au fin fond du Haut Atlas marocain. Pas de route ni de piste, pas d’école, pas de téléphone, pas d’eau courante, pas de poste, pas de police, pas d’hôpital et …pas d’électricité non plus. Rien que quelques noyers au milieu de champs accrochés à la montagne et trois cents habitants qui les cultivent de façon ancestrale. Dans ce huis clos, rien ne semble avoir bougé depuis des siècles. Le temps parait suspendu. Et pourtant, un jour débarque dans le village une équipe de l’Office National de l’Electricité qui vient fièrement annoncer à Ifri de grands changements : l’arrivée prochaine de l’électricité !
Mais les villageois ne veulent pas de cette « nouveauté » qu’ils ne peuvent d’ailleurs pas se payer. Ils veulent une route, le cordon ombilical vital sans lequel ils seront toujours dans un état de survie.
Suivant l’histoire épique de cette petite communauté durant plus de trois années, saison après saison, Jérome Le Maire dévoile patiemment les contours de la toile qui se referme inexorablement sur les habitants d’ Ifri.
Jérôme Le Maire
Né en 1969, Jérôme Le Maire est à la fois réalisateur, scénariste et caméraman. Après des études en journalisme et communication à l’Université Libre de Bruxelles, il s’oriente vers une formation en réalisation à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Louvain-la-Neuve. Il est l’auteur de nombreux documentaires.
Tombé sous le charme du Maroc, Jérôme décide de s’installer avec sa famille dans une petite palmeraie. Sa demeure n’a ni eau ni éléctricité.
Au plus près de la vie des villages, il s’intéresse au problème de l’électrification des hameaux de l’Atlas, et des bouleversements fondamentaux qu’amène l’arrivée soudaine de cette forme de modernité. Pour beaucoup d’habitants, elle n’était pas forcément une priorité.