A trois jours de pistes de Nairobi nous savions qu’il existait un autre Kenya méconnu, bien loin des itinéraires touristiques, une terre de déserts et de lave, où l’air était brûlant et les vents incessants, un Kenya où l’eau manquait, et le bétail faisait l’objet de raids permanents, un pays tribal où la température torride et l’absence d’eau échauffait les esprits. Pourtant, ce paysage hostile, renfermait un joyau : le plus grand lac de désert au monde, que l’on surnommait le Lac de Jade.
Ce lac aux humeurs imprévisibles, plus connu sous le nom de Turkana, avait accueilli il y a bien longtemps notre humanité naissante mais aujourd’hui sa présence dans cet univers désolé semblait tenir du miracle, et sa surface ne cessait de diminuer au fil des années.
De nombreux témoignages devaient nous permettre de mieux comprendre les difficultés de vie rencontrées par les populations du Nord, et nous éclairer sur les responsabilités mêlées de l’homme et du climat, devant la tragédie écologique qui s’annoncait.
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