Editorial
Il y a mille façons de parcourir le monde, mais ce qui distingue certains voyageurs c'est sans doute la qualité du regard qu'ils posent sur un pays traversé ou des gens rencontrés. C'est ainsi qu'ils peuvent alors mieux nous parler, nous toucher.
Apprendre à regarder, c'est peut-être apprendre à s'oublier un peu et accepter de se laisser surprendre en bouleversant ses certitudes, au risque de voir sa vie chamboulée. C’est ce qui est arrivé, dans des mesures diverses à chacun des aventuriers présents dans cette sixième édition.
Qu’il s’agisse de poser un regard indulgent sur la misère des braconniers du Rajasthan, d'appréhender la réalité d'un pays à travers la vision de ses expatriés partis un jour s’y installer en poursuivant un rêve, de livrer aux premiers regards de ses enfants l’immensité de la planète comme une terre d’éveil, de prendre le temps de s’arrêter et de regarder vivre des populations nomades en partageant leur quotidien, ou d’utiliser sa photo pour témoigner inlassablement de la misère du monde.
Mais parfois, le simple regard ne suffit plus au voyageur, sa distance n’est plus de mise, il lui faut agir, "vivre sa vie". Ce festival nous en fournira un des plus beaux témoignages.
Patricia ONDINA-ABRIAL Organisatrice du Festival
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